Montigny la Resle

MONTIGNY LA RESLE

Si l’occupation du territoire de Montigny remonte au paléolithique, l’histoire du village n’est examinée ici qu’à partir de l’époque gallo-romaine. Des découvertes archéologiques permettent de localiser des fermes réparties dans la campagne et, dans deux cas, d’affirmer leur pérennité jusqu’au premier moyen âge. L’apparition du village en tant que tel, ainsi que la présence d’un possible établissement gallo-romain préexistant à son emplacement, font l’objet d’hypothèses car aucune certitude n’existe ni à travers les observations de terrain, ni dans les textes. Un sort est fait à la « voie romaine »… qui n’en n’est pas une.

Le village n’apparaît de façon certaine dans les textes qu’en 1136 sous la forme de Montiniacum, mais il est évident qu’il était constitué bien avant. Ce n’est qu’en 1876 que Montigny-le-Roi deviendra, essentiellement pour des raisons postales, Montigny-la-Resle.

Montigny n’était pas isolé au centre de son terroir. Le village était entouré, dès le moyen-âge, de hameaux qui pour certains existent encore et pour d’autres sont disparus. Chacun de ces habitats est examiné à l’aune de l’archéologie et des documents d’archives. La localisation précise de deux d’entre eux dont la mémoire est perdue est recherchée. Certains de ces écarts étaient dotés de chapelles dont les emplacements ont pu être précisés. Les deux châteaux, Montfort et la Resle, sont évoqués. Ces recherches, ont été l’occasion d’examiner l’origine de certains noms de finages lorsqu’elle pouvait être signifiante. Les liens avec la puissante et omniprésente abbaye de Pontigny sont relatés lorsqu’ils renseignent l’occupation du territoire.

Des moulins à vent et à eau existaient à Montigny, des charbonniers y travaillaient et une importante tuilerie s’y implante au XIXe siècle. Une autre, beaucoup plus ancienne, révélée par l’archéologie, se trouvait en limite de la commune. Au XVIIIe siècle le vignoble se développe jusqu’à la terrible crise du phylloxéra qui marque un coup d’arrêt brutal.

A partir du XIIe siècle le village devient un village « classique » avec sa nouvelle église, le regroupement de ses morts à proximité, la présence d’une vaste mare et d’un puits.

Cette étude analyse également l’évolution du village et celle d’une partie de la voirie, tente de cerner les limites des seigneuries et des justices. Une recherche des rares témoignages antérieurs aux constructions du XIXe siècle qui constituent la majorité des maisons du village est conduite.